Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mélane en Inde, et ailleurs dans le monde...
4 juin 2010

Premier bilan

Les mots me manquent pour dresser le bilan de ces dix premiers jours.

Le quartier chrétien dans lequel je vis n’est pas d’un dépaysement absolu. Les enseignes occidentales sont omniprésentes, tout comme les restaurants branchés et bars un peu lounge. Conséquence : les prix s’alignent (je rédigerai bientôt un post « indice des prix, indice de la vie », c’est parfois indécent). Malgré les travaux permanents et une chaleur écrasante dans la journée, c’est un quartier agréable où je peux me promener tranquillement à pied sans avoir à prévoir comment je vais devoir m’habiller. Les gens parlent globalement français et je n’ai pas de mal à me faire comprendre, bien que quelques cours d’arabe eussent été nécessaires. Cette première semaine aura globalement été une expérience du Beyrouth un peu chic et jet set. Les parents de Pierre-Lo m’ont emmenée dimanche sur une plage au sud de la ville. Au milieu de nulle part, après avoir traversé des territoires revendiqués par le Hzb (je repère désormais les petits drapeaux jaunes imprimés d’une kalachnikov noire pour savoir où je suis), on arrive à El Jiyé où se succèdent plages privées type Pampelonne. Clientèle haut de gamme et femmes très apprêtées qui se remaquillent sur leur transat avant de rejoindre la piscine en tongs à talons. Oui, parce qu’au Liban, la mer n’est pas d’une propreté impeccable donc les Libanais ont plutôt tendance à se baigner dans des piscines géantes aménagées en bord de mer. Ces private beaches sont plutôt canons et avec le mercure qui grimpe, c’est bien agréable de pouvoir lézarder sur un transat (avec de la crème indice 50 obligatoire, et oui je m’y suis mise aussi, pas trop le choix…).

Depuis lundi, j’habite chez Antoine, un cuisto français installé à Beyrouth depuis un an. Appart sympa et bien situé, chambre agréable avec petit balcon. Je retrouve les coupures d’électricité quotidiennes et les bombonnes d’eau minérale. Les premiers jours de collocation se passent très bien. Antoine m’a emmenée dîner avec des amis français et libanais dans LE quartier où il faut être et se montrer le soir à Beyrouth : Gemmayzé, une rue où se succèdent bars, boîtes et restos tendance. Ambiance festive assurée ! Je sens que je vais rapidement me sentir dans mon élément. J'ai expérimenté hier mon premier bain mondain avec un énorme apéro français organisé dans les jardins de la résidence de l'ambassadeur. Un lieu magique qui se prêtait parfaitement à quelques coupettes de Moet.

À part ça, j’ai commencé ma « carrière » beyrouthine depuis mardi. L’équipe du magazine est composée de six personnes, dans la majorité libanaises. J’attaque sur les chapeaux de roues avec un gros dossier à réaliser sur l’arak, l’alcool local ! Au programme : visite des vignobles de la vallée de la Bekaa et rendez-vous de spécialistes à Beyrouth. Pour subventionner sorties et taxis, il va falloir que j’écrive beaucoup beaucoup de pages… !

Je me sens déjà très bien ici. La principale difficulté de Beyrouth est le transport. Pas de métro ni vraiment de bus, peu de possibilité de promenade à pied, et prix des taxis quand même assez élevés. La course moyenne revient à quatre dollars, donc pas grand chose, sauf que vous êtes obligés d’en prendre trois ou quatre dans la journée. Un vrai budget. J'ai donc opté pour l'option transports en commun, sur les conseils d'une journaliste française avec qui je travaille. Après un premier trajet seule un peu angoissant, je suis désormais une as des trajets en bus et de la banlieue sud que je dois traverser pour rejoindre l'immeuble du magazine.

En bref, tout va bien ! J’attends de trouver un peu plus de compagnie pour découvrir la nightlife beyrouthine et pour sortir mon petit Canon, car toute seule, je crois que ce n’est pas trop conseillé. Dès ce week-end, je partirai m’aventurer dans l’ouest de Beyrouth, plus musulman, et dans les quartiers populaires car je crains de me lasser rapidement des piscines de luxe où chacun vient observer son voisin en maillot de bain (ceux qui me connaissent bien comprendront que cela représente un immense challenge difficile à relever… !).

Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, ça fait déjà beaucoup. Ça traîne un peu pour l’installation d’internet mais je ne désespère pas. D’ici quelques jours (ou semaines...) j’espère, je pourrai me reconnecter à l’Occident de façon plus régulière.

Publicité
Publicité
Commentaires
E
J'aime bien quand tu utilises le subjonctif plus-que-parfait.
B
pour toi ma petite mélane! et merci pour nous faire voyager encore et toujours :) bisous
Mélane en Inde, et ailleurs dans le monde...
  • Qu'est-ce qu'un voyage ? Ce n'est pas un départ, ce n'est pas une destination. C'est un parcours, une découverte. Voyage-t-on pour découvrir le monde ou pour se redécouvrir ? Est-ce les hommes qui font les voyages ou les voyages qui font les hommes ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Mélane en Inde, et ailleurs dans le monde...
Publicité