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Mélane en Inde, et ailleurs dans le monde...
21 septembre 2009

Beigbeder, mon remède contre la grippe

Je pensais y échapper. Enfin, je pensais que mon blog allait y échapper. Mais non, je vais faire comme tout le monde, je suis obligée de parler de la grippe A. Je vous avoue que tomber malade en ces jours prend une toute autre ampleur que les autres années. Pourtant, je ne suis jamais trop inquiète côté santé. J'en avais déjà parlé en Inde, les médecins, les médocs, tout ça, ce n'est pas trop mon truc. Mais là, depuis deux jours, quand je vois les gens me dévisager à chaque fois que je tousse dans le métro, je me dis qu'il faut quand même faire attention. De toute façon, je le sentais arriver. Dès qu'il y a un petit changement, une petite contrariété dans mon quotidien, mon corps s'exprime ainsi. Dernière semaine chez M6, nouvelle vie chez Géo, départ en Inde... ça fait trop d'un coup apparemment.

Bref. Il m'a fallu près d'une heure sur les pages jaunes pour trouver un médecin digne de confiance pas trop loin de chez moi. Vu les degrés de fièvre que je dois avoir et le peu de calories que j'ai ingurgitées ces dernières 24 heures, je ne me vois pas trop courir les rues de Paris. Déjà mon quart d'heure à pied m'a paru insurmontable. Le sujet de la grippe A me revient à l'esprit quand je m'installe dans la salle d'attente. Trois femmes sont déjà là, le visage atterré, les yeux cernés, la toux sèche. Vous imaginez tous les microbes qui doivent se propager dans une salle d'attente. C'est un coup à repartir avec la grippe A alors que vous veniez pour une angine. Après trente minutes d'attente, j'entre enfin dans la salle de consultation. Le médecin me demande si j'ai pris ma température chez moi, si j'ai un thermomètre. J'ai failli lui expliquer qu'avec moi c'était beaucoup plus simple. Oui, j'ai un thermomètre un peu particulier... la vitesse avec laquelle je descends mon paquet de cigarettes. Rapidement, je décris mes symptômes, mon angoisse doit se lire sur mon visage. Non, non, c'est bon, ce n'est pas la grippe A, juste une bonne rhino-pharyngite mêlée à une belle bronchite mais pas cette satanée grippe. Je suis rassurée. Ca fait sourire le médecin. Il doit voir des gens paniqués toute la journée. Surtout depuis que ce jeune stéphanois est décédé alors qu'il ne présentait aucun problème respiratoire. Pour cette fois, j'y échappe, je peux tousser en toute liberté sans avoir peur de contaminer mes voisins.

Donc rien de grave, juste cette sensation très désagréable de ne pas contrôler la situation ni même son propre corps. Passer quelques jours enfermée à ne rien vouloir faire, peut-être juste lire quelques pages du dernier Beigbeder avant de plonger dans un profond sommeil. D'ailleurs à propos de ce nouveau roman, j'avais commencé à écrire quelques lignes le week-end dernier mais un coup de téléphone avait dû couper court ma réflexion. Voici ces quelques pensées inachevées...

12 septembre 2009

Une séance de lecture à la terrasse d'un café. Je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à lire chez moi, je dois sortir, c'est comme ça. Je viens d'acheter le dernier Beigbeder. Je crois que ça m'inspire. Je ne sais pas pourquoi j'aime autant ce personnage si suffisant, sûrement pour son écriture incisive, son regard cynique sur la vie, ses mots crus et sincères.

Je me demande si je n'aurais pas envie d'écrire un livre un jour. Un livre qui n'intéresserait personne et qui ne se vendrait pas, mais un livre que j'aurais écrit. Un livre sur une vie des plus communes, mais un livre sur ma vie. Non pas "ma vie, mon oeuvre", je ne pense pas avoir un jour la prétention de croire que j'aurais accompli quelque chose qui mérite ce qualificatif. Juste un livre que j'aurais personnellement écrit. Parce que quand on écrit, plein de souvenirs ressortent. Des choses dont on n'avait nullement conscience mais qui sont pourtant bien là. Chacun sa thérapie. Je crois que j'ai trouvé la mienne. Parce que quand on écrit, on immortalise sa vie, on fige les instants, les émotions, les sentiments. Moi qui suis terrorisée par l'oubli. Parce que les écrits restent, même si c'est un supplice insurmontable que de se relire. Ca pourrait toujours être mieux, mieux écrit, plus sincère, plus réfléchi. C'est un travail sans fin, un tunnel sans lumière au bout.

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Mélane en Inde, et ailleurs dans le monde...
  • Qu'est-ce qu'un voyage ? Ce n'est pas un départ, ce n'est pas une destination. C'est un parcours, une découverte. Voyage-t-on pour découvrir le monde ou pour se redécouvrir ? Est-ce les hommes qui font les voyages ou les voyages qui font les hommes ?
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