De retour
Retour difficile en France, retour difficile en Inde... J'ai eu l'impression de ne plus être chez moi à Paris, je n'aurai jamais l'impression d'être chez moi à Delhi.
Paris me semble silencieuse, un peu glaciale avec ce froid hivernal qui s'installe. Pas très accueillante, un peu indifférente, un peu lâche aussi. Rue de Rivoli, je me sens un peu perdue, rue Geoffroy Saint Hilaire, un peu dépassée. J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. Heureusement, je retrouve ces présences si chères qui me font prendre conscience de la valeur de l'amitié. La distance détruit certains liens, elle en renforce d'autres, la compensation se fait plutôt dans le bon sens.
Je m'en veux de n'en avoir pas assez profité, je me suis sentie ailleurs, notamment à ce si beau mariage. Trop grand contraste certainement, et trop peu de mots pour répondre à la question mille fois posée "raconte moi".
Delhi est toujours aussi bruyante, animée mais toujours si peu chaleureuse. Mon taxi n'est pas venu, mon petit chauffeur habituel m'a plantée. Je dois donc gérer la situation seule entourée de dix bonhommes qui veulent m'emmener. Je déconseille à quiconque d'arriver et de repartir à un aéroport seul, peu importe la ville. Je sais, je gère très mal les départs. Heureusement, je retrouve la chaleur et le réconfort des Indiens du bureau et d'Antho qui m'aident à surmonter ce quotidien. Je ne suis plus ailleurs, je suis bien là, c'est reparti. Je retrouve la parole.
A Paris, ma tête s'était un peu calmée. A Delhi, elle reprend vite son activité.